Plus familier dans le domaine scientifique, ce terme n’a été utilisé que récemment (depuis un peu plus de 20 ans) dans le domaine de la formation, il est d’ailleurs totalement inconnu dans certains pays comme l’Espagne.

C’est certainement la complexité croissante des systèmes de formation qui est à l’origine du transfert des méthodes utilisées dans le domaine scientifique.

Il existe bien évidemment de nombreuses définitions de l’ingénierie et nous citerons à titre d’exemple, celle de François Viallet « ensemble coordonné des activités permettant de maîtriser et de synthétiser les informations nécessaires à la conception et à la réalisation d’un ouvrage (unité de production, bâtiment, système de formation, réseaux de télécommunications….) en vue : d’optimiser l’investissement qu’il contient, d’assurer les conditions de sa viabilité ».

Toute méthode d’ingénierie suppose cinq grandes étapes :

1. la définition du problème,

2. l’analyse du problème,

3. l’élaboration d’un plan de solution,

4. l’application du plan de solution,

5. l’évaluation de la solution et sa révision.

Certains auteurs utilisent ces différents termes pour désigner des objets d’application différents, l’ingénierie de formation s’appliquant à de grands systèmes comme un plan pluriannuel de formation, l’ingénierie pédagogique s’appliquant à des microsystèmes de formation comme une action ou un cycle de formation.

Nous préfèrons, pour notre part, plutôt que de parler de grands ou de micros systèmes, parler de l’ingénierie de formation pour l’amont de la formation et de l’ingénierie pédagogique pour la formation proprement dite.